dimanche 14 mars 2010

Revue de presse : La revanche de Sigamary


Devenu incontournable à Lorient pour sa première saison en Bretagne, Sigamary Diarra savoure cette ascension. D’autant qu’à 26 ans, le milieu de terrain lorientais a connu très vite des hauts et surtout des bas.

Chez les Diarra, on connaissait Mahamadou, Lassana ou encore Alou. Mais depuis le début de la saison, un petit nouveau s’est incrusté dans le paysage footballistique français et est en train, doucement mais sûrement, de se faire un prénom en Ligue 1. Lui, c’est Sigamary. Petit nouveau ? Oui et non. Car le milieu de terrain lorientais, arrivé cet été en provenance de Tours, n’en est pas à son premier coup d’essai en Ligue 1. Il y a 7 ans déjà, le natif de Paris avait déjà tenté sa chance du côté de Sochaux après avoir fait ses classes à Caen. A seulement 19 ans. Pour un bilan bien maigre de 6 apparitions en L1 en l’espace de deux saisons. S’en était alors suivi une petite traversée du désert et même un passage en National avec Laval. Une tranche de vie dont Sigamary se souvient avec une certaine amertume. "Ca a été des moments difficiles, mais j’ai été heureusement bien entouré par ma femme, mes parents, ma famille. C’était compliqué le fait d’avoir joué en Ligue 2 à 18 ans, en Ligue 1 à 19 ans et d’être ensuite sur une phase descendante".

Prouver que Troch et les autres ont eu torts
D’autant plus compliqué que certaines personnes lui ont mis "des bâtons dans les roues", selon ses propres termes. Et notamment Denis Troch lors de son passage à Laval. "Les trois quatre derniers mois en National ont été particulièrement difficiles, se souvient Diarra. Après avoir disputé les 19 premiers matches, je me suis retrouvé mis à l’écart. Sans explication. C’est même un latéral droit qui jouait à ma place au milieu de terrain, côté gauche. Je respectais bien évidemment ce choix même si je le comprenais absolument pas". Une incompréhension entre les deux hommes qui a finalement permis à Sigamary de se forger une carapace et de trouver une source de motivation supplémentaire. Afin de ne pas lâcher après avoir été en haut de l’échelle un peu trop rapidement. "J’ai mangé mon pain noir. C’est pour ça qu’aujourd’hui, je suis content de réussir et de prouver à ces personnes qu’elles se sont trompées à mon sujet".

«Gagner en régularité»
Car aujourd’hui, le milieu de terrain de 26 ans est devenu un titulaire à part entière à Lorient pour sa première saison en Bretagne. De quoi le surprendre ? Pas le moins du monde. "Non car je suis conscient de mes qualités. Mais j’ai tout de même franchi un palier. J’étais titulaire en Ligue 2 . Aujourd’hui, j’ai emmagasiné pas mal de matches en tant que titulaire en Ligue 1. Mais le nouveau palier à franchir, c’est gagner en régularité et confirmer la bonne première partie de saison que j’ai faite". Tout en conservant la même insouciance et en profitant de chaque instant : "Quand tout va bien comme c’est le cas en ce moment, il faut en profiter. C’est ce que je fais". Que ce soit sur le côté gauche, où il a davantage de repères, ou bien devant comme ce fut le cas il y a deux semaines contre Sochaux pour faire face aux absences conjuguées de Gameiro et Vahirua. Avec à la clé, le but de la victoire face à son ancien club. "J’ai eu tout de suite de bonnes sensations. Je ne me suis pas posé de questions, je me suis fait plaisir. J’étais déjà content d’être sur le terrain car auparavant, j’avais fait deux matches très moyens. J’ai donné le maximum et j’ai été récompensé de mes efforts".

Paris, il en rêve
Et ne comptez pas sur lui pour s’enflammer et prendre la grosse tête. Son parcours chaotique lui a appris la modestie. A Lorient, Diarra se sent comme un poisson dans l’eau. Et il n’a nullement l’intention de sauter les étapes en allant voir trop rapidement si l’herbe est plus verte ailleurs. "Je compte vraiment m'’imposer à Lorient. J’ai signé trois ans. Je ne me vois pas partir cet été dans la mesure où le coach me fait confiance. En plus, il a prolongé en début de saison, c’est une source de motivation supplémentaire pour rester ici et continuer ma progression". Et ce, même si le PSG, son club de cœur, daigne se manifester : "C’est un rêve de gamin. J’aimerais y jouer un jour si c’est possible. Mais je n’y pense pas forcément. Aujourd’hui, je suis bien à Lorient. Je ne pense pas à demain. Je me suis inscrit dans un projet avec Lorient et j’y adhère complètement". Pour le plus grand plaisir des Merlus…

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