Où et quand as-tu débuté le foot ?
Avant de rentrer en centre de formation, j’étais dans le 93, à Aulnay Sous Bois. J’ai fait 6 ans là bas, après, j’ai fait un an à Villepinte en centre de préformation et je suis arrivé en centre de formation en moins de 15 à Caen. J’ai fait 3 ans avec la formation de moins de 15 jusqu’à la CFA, puis un an avec les pros. C’est là bas que j’ai découvert les premiers matchs en professionnel.
Y avait-il un club où tu rêvais de jouer lorsque tu étais enfant ? Si oui, lequel ?
Le PSG, je suis de Paris. J’allais voir les entrainements au Camp des Loges. C’est vraiment un club qui me faisait rêver. Aujourd’hui, ça me fait moins rêver. Quand je suis arrivé en L1, je me préoccupais plus de l’équipe où j’étais. Paris d’aujourd’hui n’est plus celui de Raï …
Tu as mis sur le banc Monterrubio, tu fais maintenant face à la concurrence de Jouffre, Monnet-Paquet ou Dubarbier, comment vis-tu cette situation ? Ça te motive ou ça te donne l'impression que le staff ne croit pas en toi ?
Je la vis très bien. Jusqu’à présent, dans ma carrière, c’est la concurrence qui m’a fait avancer, c’est ce qui va faire avancer le groupe. Ça permet de se surpasser. Je l’accepte bien et je prends ça comme une source de motivation complémentaire. On m’a toujours montré de la confiance jusqu’à la saison dernière. Ce que j’ai fait l’année dernière, je sais que j’ai les moyens de le refaire cette année, le staff le sait aussi. J’ai donc les cartes en main, à moi de bosser, d’être en forme et bien physiquement.
Est-ce que la ville et le club te plaisent ? Te vois-tu rester à Lorient encore quelques années ?
C’est vraiment un club qui me plait, c’est convivial, c’est assez familial. Autant entre les joueurs, le staff mais aussi avec les supporters, les journalistes, ça se passe très bien. Il n’y a pas de pression. C’est vraiment un endroit dans lequel on peut s’épanouir. Les gens sont chaleureux en Bretagne. Au niveau du temps, on m’a dit qu’en Bretagne, il pleut tout le temps (Rires) mais moi, je trouve que le temps ça va, il est plutôt clément. Dernièrement, il n’y a pas eu plus de pression ; il y avait vraiment une grosse envie de gagner et de se rassurer ; mais on ne s’est pas mis la pression.
Tes prestations l’an passé étaient très prometteuses, allons nous assister à la saison de la confirmation ?
Oui, en tout cas, je mets tous les moyens de mon coté pour pouvoir faire encore mieux et donner plus au FC Lorient. L’année dernière, c’était une bonne saison, maintenant, je sais qu’il faut la confirmation et je pense que j’ai les moyens de le faire. J’ai commencé par mettre un but à Auxerre après, j’ai été un peu moins bien et là je me sens bien. C’est parti ! Je sais que moi, j’ai besoin du groupe et le groupe a besoin de moi aussi. Il n’y a pas de raison.
Après ta 1ère saison complète en L1, quelles sont tes impressions avec les merlus ?
J’ai progressé dans le jeu, parce qu’ici on prône le jeu et le développement du jeu. Je pense que dans ce domaine là, j’ai passé un cap, physiquement aussi. Je pense que sur les cotés ici, plus que dans d’autres clubs, on travaille le replacement défensif et là-dessus j’ai franchi un pallier aussi.
Que penses-tu du début de saison de l’équipe ?
Je dirais moyen. Avant ce match, on avait 5 points, c’était compliqué, il fallait vraiment gagner ! Maintenant, avec 8 points on est un peu rassuré. Mais, au-delà des points, c’était aussi dans le jeu qu’il fallait se rassurer, on n’avait pas de match référence.
Quel est le joueur de l’équipe dont tu te sens le plus proche ?
Arnold Mvuemba et Kevin Gameiro
Qui est le déconneur de L‘équipe ?
Alban Joinel
Le plus râleur ?
Fabien Audard. Mais bon, il est gardien et c’est son caractère aussi ! Il nous faut quelqu’un comme ça dans les buts. Ça fait du bien, même sur les corners, de se faire bouger. Même moi, dans les replacements défensifs, ça me fait du bien quand il m’appelle de loin. Ce n’est pas péjoratif du tout !
Peux-tu me donner un adjectif pour qualifier Christian Gourcuff ?
Rigoureux
Quel est le meilleur arrière droit que tu aies rencontré ?
Bonnart
Quel est le joueur qui t’ait le plus impressionné ici ?
Marama Vahirua
Quel stade et quelle ambiance t’ont le plus impressionné en L1?
Le Parc des Princes forcément (rires)
Que penses-tu de l’ambiance et des supporters au Moustoir ?
De mieux en mieux ! Franchement depuis que je suis arrivé, au début c’était tranquille et puis c’est monté crescendo. C’est de mieux en mieux et il y a de plus en plus de monde. La tribune sud a apporté un vrai plus, le fait que le stade soit fermé, les résultats aussi. Les résultats de l’année dernière ont crée un engouement plus important autour du FC Lorient que les années précédentes. C’est bien, il faut qu’on continue à gagner, qu’on reste soudés autant nous que les supporters, même si ça peut être difficile.
Quel est le plus beau cadeau qu’un supporter ait pu te faire depuis le début de ta carrière ?
Honnêtement, c’est ici. On m’a fait un DVD avec des vidéos et des photos.
Tu as décliné ta sélection avec le Mali dernièrement, ne penses tu pas que c'est un risque pour la suite de ta carrière internationale?
Non, je ne pense pas à partir du moment où c’est un choix réfléchi. Aujourd’hui, j’assume totalement. Là, il y a une sélection, j’ai été rappelé, je vais y aller. Je me consacre à ma carrière, c’est le plus important. J’avais besoin de récupérer, je l’ai peut être fait avec maladresse en le disant au coach. Mais, je ne pense pas que dans ma carrière internationale il y aura un problème pour partir du moment où ils ont compris le message. J’ai eu le coach au téléphone, il m’a appelé, il n’y a pas de soucis !
Sens-tu une équipe plus ou moins forte cette année ?
Potentiellement, dans la mesure où l’on a beaucoup de jeunes, elle est plus forte. Mais, l’année dernière, on a réussi à se mettre dans le bain ce qui a fait que l’équipe était costaud dès le début de la saison. Là, il va falloir qu’on arrive à exploiter notre potentiel.
Quel est ton pronostic pour le titre cette année ?
Marseille
Que t’inspire la réussite de ton pote Lolo Koscielny ?
Que le travail, ça paie ! C’est un joueur qui est arrivé avec moi à Tours. On était dans une situation compliquée, on essayait de se relancer. Sa réussite, c’est vraiment la preuve qu’il ne faut pas lâcher et qu’il faut toujours continuer à travailler.
Quel est ton meilleur souvenir de footballeur ?
C’est mon 1er but en L2, c’était contre Nancy, la saison 2002/2003 avec le stade Malherbe de Caen.
On t’a vu à l’œuvre sur PES (via la fclweb tv) pour un match avec Kevin Gameiro. Vous arrive-t-il de faire des sessions entre joueurs ? Qui est le meilleur sur console ?
Il nous arrive de faire certains matchs. Je vais le dire en toute modestie, je suis le meilleur ! J’ai battu Arnold, Kevin. Laurent Koscielny, n’en parlons pas, lui je lui ai fait la misère !
Quels souvenirs gardes tu de ta belle entente avec moi que ce soit dans le foot ou en dehors, à l’hôtel, etc…(Question de Laurent Koscielny)
Les bons souvenirs que j’ai avec Laurent, c’est les soirées qu’on a passées ensemble quand il se lâchait, il jouait les militaires… Il était vraiment marrant mais toute cette année là, quand on est arrivé ensemble à Lorient, on s’est vraiment rapproché. On était tout le temps ensemble dans les chambres d’hôtel. Les bons souvenirs, c’est aussi les discussions que j’avais avec lui ! C’est vraiment l’année qu’on a passé ensemble ici, les repas qu’on faisait entre lui, sa femme, moi et ma femme.
Qu’est ce qui est le plus difficile : gagner un match de foot en salle du quartier ou gagner un match de L1 ? (Question de Terence Carpentier, ami d’enfance)
(Rires) Franchement, le plus dur c’est de gagner le foot en salle du quartier. Ah, c’est sûr ! Ca jouait des coudes, ça mettait des coups, fallait vraiment s’imposer avec l’équipe de Térence ! En tous les cas, c’est un bon apprentissage pour venir gagner des matchs en L1 !
Est-ce que à Lorient, tes amis t’appellent aussi « choco bon » ?
(Eclat de rires) Franchement, je ne vois pas pourquoi, il dit ça ! Ah Laurent aussi le dit ? Mais Laurent, il ne faut pas l’écouter ! Depuis qu’il est parti en Angleterre, ça fait quelques mois déjà, il ne parle toujours pas anglais ! La seule chose qu’il sait dire, c’est « my name is Laurent ». On ne peut pas lui faire confiance. En tous les cas, il m’a raconté une anecdote : récemment, il y a eu une mésentente entre lui et son gardien de but. Le gardien lui dit un truc qui veut dire « dégage là » et lui il a compris « c’est bon, j’ai », alors il a laissé le ballon et l’attaquant est parti marquer. Laurent apprend l’anglais…
Sigamary Diarra, comment avez-vous atterri au centre de formation de Caen ?Une saison en Ligue 2, 22 matches joués, deux buts et vous n'avez pas souhaité poursuivre l'aventure à Caen, c'est bizarre ?
En fait, il y a eu un problème administratif, je me suis retrouvé libre tout en ayant la possibilité de resigner au Stade Malherbe. Seulement Sochaux me proposait un contrat en Ligue 1. J'étais persuadé qu'un jour, Caen remonterait en Ligue 1. Ils ont les structures, les personnes qui ont toujours oeuvré pour rester parmi l'élite. Mais quand on a 18 ans et que vous avez une proposition en Ligue 1, ça ne se refuse pas !
Pourtant, vous étiez bien entouré en Normandie ?
L'entraîneur était Patrick Rémy en L2, je jouais d'ailleurs avec Franck Dumas dont c'était la dernière saison. J'avais été recruté par Sébastien Bannier qui est au centre de formation et j'avais été accueilli par Philippe Tranchant qui entraînait à l'époque les moins de quinze ans.
N'avez-vous pas le sentiment d'avoir quitté le SM Caen un peu trop vite. Car ensuite, à Sochaux, ce fut un peu la galère ?
C'est vrai que je suis parti un peu tôt. Sur le coup, ça m'a desservi. Après, avec le temps, ça m'a aidé, j'ai passé des caps. Même si je ne jouais pas à Sochaux, j'ai eu une bonne progression.
Quels souvenirs de vos années caennaises, que pensez-vous du club ?
Déjà, ma femme est de Caen et toute ma belle famille y réside... Les Caennais, que ce soit l'entraîneur ou le staff, m'ont fait confiance. Mes premiers matches se sont toujours bien passés. C'est un club sain, qui dispose d'un bon stade, il y a un bon environnement pour s'épanouir footballistiquement parlant.
Suivez-vous toujours les matches des Normands ?
Franchement, je suis content et ça ne m'étonne pas du tout que le club soit en Ligue 1. J'espère qu'ils vont suivre les traces de Lorient qui s'est installé parmi l'élite.
Avec un Franck Dumas aux manettes qui vous a apporté beaucoup ?
Durant l'année de L2, il m'a donné de bons conseils. Aujourd'hui, ça ne m'étonne pas ce qu'il a réussi à faire en tant qu'entraîneur. Déjà, c'était un joueur qui aimait le jeu, même si c'était un défenseur. Il jouait au milieu aussi, il aimait le ballon. Même si je l'ai côtoyé lors de sa dernière année, techniquement, il était au dessus.
Il y a sûrement des joueurs caennais que vous allez retrouver samedi ?
J'étais au centre de formation avec Sorbon, on a même été en finale de Gambardella ensemble. Seube jouait déjà en Ligue 2, sinon j'ai connu les Bodmer, Grougi, Lesoimier, Lemaître, des joueurs qui font de bonnes carrières. Caen dispose d'un bon centre de formation, bien structuré. Je n'ai jamais regretté le fait d'être allé à Caen, même si ce n'était pas évident à notre âge. On avait d'autres propositions, des centres plus alléchants, mais ailleurs la difficulté de passer chez les pros est plus grande. A Caen, on a la chance de pouvoir jouer les entraînements avec les pros. Sur le même complexe, on retrouve les joueurs de CFA, les moins de 17 et moins de 15 ans, il y a un suivi des jeunes. C'est toujours un plaisir de jouer contre mon ancien club, pour qui j'ai de l'affection et que je respecte.
