vendredi 8 mai 2015

Retour de Sigamary Diarra face à Laval

Absent depuis février dernier suite à un virus contracté depuis la CAN 2015 , le malien fait son grand retour dans le groupe et espère aider son club à se maintenir .
 
" JE VAIS ME DONNER A FOND "
 
 
Sigamary, ça faisait longtemps qu’on ne vous avait pas vu dans le groupe ?
Pour ça oui, mon dernier match date d’Auxerre à domicile je crois. Ça me fait plaisir de retrouver la pelouse. 

De quoi avez-vous souffert exactement ?
Un virus hépatique. C’est dû sans doute à un aliment mal lavé ou un médicament, on ne sait pas trop. Pour pouvoir traiter mon mal, il fallait savoir ce que j’avais exactement. Ça a pris du temps. J’ai pris un traitement. Ça me permet d’être bien à nouveau. Maintenant tout va bien. 

Vous étiez affaibli ?
Oui, j’avais perdu six kilos, j’avais des démangeaisons. J’étais super faible. Ça ne pouvait pas coller avec le sport de haut niveau. C’est pour ça que j’ai été au repos forcé. 

Aviez-vous déjà connu une aussi longue indisponibilité, presque une demi-saison ?
Une fois dans ma carrière, il y a trois ans (à Lorient, blessure au tendon rotulien). Mais là en plus, cette fois, ce n’était même pas une indisponibilité qui avait un rapport avec le foot, ce n’était pas musculaire. Même dans la vie de tous les jours, j’étais faible, ça me gênait… Voilà. Le retour n’en est que meilleur (sourire)

Votre retour coïncide avec un match extrêmement important pour VA ?
Oui, c’est vrai, c’est dommage. C’est vrai que fin 2014 ça se passait assez bien. J’aurais préféré revenir juste pour prendre du plaisir au sein d’une équipe maintenue. Sans pression. Mais voilà, c’est comme ça. La victoire n’en sera que plus belle. 

Comment va l’équipe après sa lourde défaite à Châteauroux et avant ce match capital ?
Je sens l’équipe prête à faire un gros match. Comme c’est le cas depuis qu’il y a eu un déclic avec le changement de staff. L’équipe est prête désormais. Ça s’est ressenti dans l’état d’esprit sur le terrain. Moi, avec mon œil extérieur des tribunes, j’ai vu que l’équipe avait un autre visage. Qu’elle était beaucoup mieux. Malheureusement, il n’y a pas eu beaucoup de victoires. Mais il y a eu des matchs nuls contre de bonnes équipes. Je pense que l’équipe est forcément touchée, car elle aurait voulu être sauvée. Mais elle a aussi l’envie de s’en sortir. De surmonter cette année de transition compliquée. Nous avons hâte d’être maintenus pour que tout ça soit derrière nous. En tout cas, je sens une certaine sérénité accompagnée d’une pression car derrière ça colle.

En tant que cadre, votre rôle est encore plus important en ce moment, pour que l’enjeu ne tue pas le jeu ?
Oui mais en même temps ce n’est pas facile. Un jeune ne doit pas réfléchir quand il fait ses gammes. Malheureusement, nous sommes dans une situation où les jeunes ont dû vite s’adapter. Ils ont apporté leur euphorie à un moment donné et ça a fait du bien. Ce qui est dommageable, c’est que nous, les anciens, n’étions pas là pour les épauler à ce moment-là sur le terrain. C’est pour ça que ce match est très important pour la suite du club. La saison prochaine peut être très intéressante je pense. Avec ces jeunes-là dès le début de saison et nous les anciens, nous avons les moyens de faire de belles choses.

Vous attendez beaucoup de soutien pour emballer le match ?
Oui on a besoin du public qui a besoin de nous. C’est comme pour moi. J’arrive dans l’équipe, on pense que l’équipe a besoin de moi. Mais je pense que c’est moi qui ai besoin de l’équipe. Parce que je pense que dans ce genre de situation, pour qu’on puisse l’emporter et avoir la mainmise sur ce match, il faut que les seize joueurs soient concernés. 

Parlez-nous de votre envie ?
J’ai vraiment envie ! Et j’arrive dans un contexte qui peut être tout bénéfice. Si on gagne et qu’on se maintient derrière. Je sais que mentalement on ne pourra pas me reprocher de ne pas être à 100 % parce que je le suis. Je vais me donner à fond sur le temps que je vais avoir à jouer. 

Peut-on vous attendre sur le geste juste, la dernière passe, ce qui manque un peu à cette jeune équipe sous pression ?
J’espère. Après la pression n’est pas qu’un problème de jeunesse. Chacun son caractère. Même les plus anciens peuvent avoir la pression. Surtout être individuellement bien concentré sur son sujet pour faire le geste approprié. Après, la pression, il y en aura pour tout le monde. Il faut qu’elle nous permette de nous sublimer, de nous dépasser pour aller chercher un résultat. 

On vous sent proche du staff ?
Oui. Le coach et Nico (Rabuel) sont des passionnés. On regarde tous dans la même direction. Même pendant mon absence, je ne me suis jamais senti à l’écart. Même si je ne jouais pas, j’ai soutenu ce nouveau staff et mon équipe au maximum. 


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